Wolxheim, un village très convoité
Wolxheim est un paisible village viticole situé à 20 km à l'ouest de Strasbourg et niché entre le canal verdoyant de la Bruche et les collines sous-vosgiennes. Il est surplombé par le rocher du Horn, qui semblable à une corne d'abondance déverse ses richesses sur les pentes douces des coteaux alentours. La statue du Sacré Cœur, symbole de Paix, au sommet du Horn protège le village ainsi que le vignoble.
Cité dès 742, Wolxheim doit sans doute son nom aux loups, comme en atteste son blason qui représente un double crochet utilisé jadis comme piège à loups.
Les premiers écrits attestant la présence de vignes datent du début du Moyen-Âge. A cette époque, le vignoble était la propriété de couvents et monastères, par exemple l'évêché de Strasbourg, l'abbaye de Hohenbourg et l'hôpital de Strasbourg en possédaient une grande partie.
A la fin du XVIe siècle la notoriété des Vins de Wolxheim se répandit. En 1579, l’évêque Jean de Manderscheit fonda une confrérie vinique « La confrérie de la Corne ». Par la suite, les vins de Wolxheim firent l’objet d’habiles spéculations sur les marchés strasbourgeois.
De part sa situation géographique, à proximité d’un cours d’eau et par la présence d’une carrière, Vauban eu un intérêt pour Wolxheim. En 1682, il fit creuser le canal de la Bruche qui relie Wolxheim à Strasbourg afin d'acheminer vers la capitale alsacienne les pierres servant à la construction de ses fortifications. Le passage de Louis XIV en juin 1683, conféra à cette carrière le titre de « Carrières Royales »
Wolxheim a compté plusieurs citoyens illustres : Raymond Carré de Malberg (1861-1935), éminent professeur de droit, Gustave Klotz (1810-1880), qui consacra sa vie à la restauration des monuments du Moyen Âge et qui a doté la cathédrale de Strasbourg de la tour "Klotz", et plus particulièrement, le sculpteur Philippe Grass (1801-1876) auteur des statues du général Kléber et du préfet Lezay Marnésia à Strasbourg.
Les vins de Wolxheim ont défendu leurs titres de noblesse sur les tables les plus prestigieuses. Napoléon les appréciait particulièrement, il disait, en parlant du riesling, « mon vin préféré ».
Disséminées dans le vignoble, de nombreuses fortifications et casemates en partie souterraines, ont été érigées durant l'occupation allemande de 1870 à 1918, afin de contrôler de ce point haut l'embouchure de la vallée de la Bruche.
Wolxheim, à juste titre, si souvent convoité, se retrouve dans la cour des grands avec ses vins de grande qualité, riches et généreux, qui traduisent l’expression de ses différents terroirs au potentiel extraordinaire occupant actuellement 145 hectares.